Depuis quelques temps, je me dis que mon compagnon prend de l’âge… et qu’un jour il me faudra lui dire adieu. Lors du décès du chien, que faire de sa dépouille, dans le respect et la dignité ?
Il y a deux ans, j’ai du faire piquer mon chat. Il était en bout de course. Après 17 ans de bons et loyaux services, d’une présence fidèle à mes côtés lors des bons ou mauvais moments, celui qui faisait partie de ma vie depuis si longtemps aspirait sans doute au repos. Dans le déni, je ne voulais pas faire face à cette éventualité jusqu’à ce que le vétérinaire me convainque de le laisser partir…
A part la grande peine que cela m’a causé, j’étais pour la première fois confrontée à la question de la dépouille : que faire quand son compagnon à quatre pattes s’en va? Prise de court, j’ai laissé le vétérinaire emporter son corps sans vie pour je ne sais trop où. Je ne me souviens plus. Trop sous le choc…
Aujourd’hui, je préfère prévoir le jour où cela arrivera. C’est pourquoi je me suis renseignée sur les différentes manières de dire adieu à mon toutou lorsqu’il s’en va, mais surtout sur celles les plus naturelles et respectueuses possible. Pour vous aider à faire le bon choix, je vous partage quelques pistes :
1. Une tombe sur son terrain :
Enterrer son animal dans son jardin n’est pas interdit par la loi, à condition de respecter certaines règles : la tombe doit se trouver à au moins 35 mètres des autres habitations et points d’eau (captage, puits, sources) et à 1 mètre de profondeur minimum.
Autre règle à respecter : la dépouille du chien ne doit pas être emballée dans un sac en plastique mais bien dans une boite en carton ou en bois, bref, des matières biodégradables.
Une solution simple et peu coûteuse lors du décès du chien, mais qui demande tout de même de disposer du terrain adéquat.
2. Le clos d’équarissage :
L’autorisation de creuser une tombe n’est valable que pour les animaux de moins de 40 kg. Si votre chien dépasse ce poids limite, vous pouvez appeler un équarrisseur qui viendra chercher sa dépouille dans les 48 h. Prix du transport : entre 50 et 100 €.
Cette solution du clos d’équarrissage ne me tente pas du tout : les cadavres de nos amis y sont broyés pour en faire de la poussière d’os, réutilisée comme combustible. Personnellement, l’idée m’est insupportable, même si cela peut être une solution pour les maitres ayant peu de moyens…
3. Décès du chien : l’empaillage
Un peu particulier, mais après tout, chacun ses goûts. Il est possible de faire empailler le corps de son chien par un taxidermiste. Pour un chien de taille moyenne, les prix démarrent à environ 800 € bien qu’ils soient variables d’un professionnel à l’autre. Une taxidermie bien réalisée dure plusieurs mois, il faudra donc vous armer de patience si votre désir est de conserver le corps empaillé de votre ami.
N’hésitez pas à demander des devis, mais surtout à voir les empaillages déjà réalisés pour éviter toute mauvaise surprise. Pour info, voici le lien vers le syndicat national des taxidermistes de France, dont les artisans membres s’engagent à fournir un travail de qualité.
4. Le cimetière pour animaux :
Une idée qui a pas mal la côte : le cimetière animalier. Il en existe une vingtaine en France, cinq en Belgique et quatre en Suisse. Il faut dire que le fait de pouvoir se recueillir sur la tombe de ceux qu’on a aimés a quelque chose de réconfortant.
Plusieurs solutions sont offertes par les pompes funèbres spécialisées dans le transport des dépouilles animales : inhumation dans une fosse en pleine terre (+/- 400 euro €), en cercueil (de 150 à 700 €) et plus de 1000 € pour un caveau. Assez onéreux, mais quand on aime, il paraît qu’on ne compte pas…
5. L’incinération collective :
Si le choix de la crémation est de plus en plus courant chez les humains, il l’est également pour les propriétaires d’animaux de compagnie. Certains centres se sont spécialisés en la matière : il en existe six en Belgique (faire une recherche dans Google) quarante-trois en France et trois en Suisse.
Pour une incinération collective, on comptera plus ou moins 100 € pour un chien, plus 100 € de transport, s’il faut le transporter via un service de pompes funèbres pour animaux. Pour comparer les tarifs, demandez des devis aux différents crématoriums à proximité de votre domicile.
Dans le cas d’une incinération collective, les cendres de votre chien ne sont pas récupérables, malheureusement, puisque mélangées à celles d’autres dépouilles. Elles seront dispersées sur un terrain spécialement dédié à cet effet, lors d’une cérémonie à laquelle on peut assister.
6. L’incinération individuelle :
Comptez en moyenne entre 100 et 300 € (selon le poids de votre chien) pour une crémation individuelle, sans le transport des pompes funèbres. Les incinérations individuelles se font dans les mêmes centres spécialisés que les collectives et il est possible d’assister ou non à la crémation.
Mais la grande différence dans ce cas est que l’on peut garder les cendres de son animal dans une urne de son choix et les ramener à domicile. Et après ?
Que faire des cendres de son chien ?
Même si je préfère de loin la crémation, plus écologique et moins onéreuse qu’un enterrement, j’ai du mal à imaginer conserver une urne funéraire chez moi. Quoi de plus froid, de plus impersonnel ? Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions autrement porteuses de vie :
J’avais déjà entendu parler des urnes écologiques BIOS pour humains, concept qui m’intéresse beaucoup.
Après une recherche, j’ai découvert qu’elles existent également pour nos compagnons à quatre pattes.
Le principe est simple : les cendres de votre animal défunt sont transvasées dans une urne 100% biodégradable contenant la graine d’un Pin (s’adapte toutefois à n’importe quelle graine d’arbre, selon le choix).
Lorsque vient la saison, on plante l’urne toute entière en terre selon les conseils livrés par le fabricant. Des cendres et de la graine pousse alors un arbre.
Une manière de faire perdurer la vie de manière écologique, d’admirer au fil du temps la pousse de l’arbrisseau en lequel se transformera notre compagnon disparu.
Y-a-t-il plus bel hommage que celui-là ? Pour ma part, c’est assurément cette solution que je choisirai, pour mon chien… et pour moi-même.
Le produit coûte en moyenne 150 €.
Pour faire son deuil, partager sa peine :
Les personnes n’ayant pas d’animaux de compagnie ne peuvent comprendre le désarroi que provoque leur perte. Pour les maîtres en deuil, difficile de partager sa peine car elle est parfois incomprise, banalisée ou minimisée : Mais, ce n’est qu’un animal…
C’était un animal, oui. Mais c’était surtout un être proche, un membre de la famille qui a partagé notre vie durant de nombreuses années, des moments de joie et de peine. Une affection qui nous aide et nous soutient dans les moments difficiles.
Sur ce lien intime, fort et tendre à la fois, il peut être difficile de mettre des mots lorsque l’animal n’est plus là. Pourtant, partager sa peine sans honte est essentiel : c’est par l’expression de son ressenti qu’on évolue dans les phases du deuil d’un ami fidèle…
Formés à l’écoute bienveillante, les psychologues pour animaux aident les propriétaires à extérioriser leur ressenti et à appréhender le vide que cause la perte. Un espace sans jugement pour exprimer ses émotions en toute liberté.
Parce que la mort de son animal peut mener à la dépression, il peut être utile de consulter un thérapeute spécialisé dans la compréhension d’un lien si particulier.
Consulter ne vous tente pas ? Sachez que d’autres personnes vivent les mêmes peines et ont besoin d’en parler. Elles rendent hommage à leurs chers disparus sur des forums spécifiquement dédiés, tels que celui de 30 millions d’amis : on y poste des photos, écrit un texte, partage son histoire, on crée la page de son animal décédé.
Une belle manière de se soutenir mutuellement et de penser à ceux qui resteront toujours vivants dans nos cœurs.
Avez-vous déjà été confronté au deuil de votre animal ? Partagez votre expérience sur le groupe Facebook et découvrez nos autres articles !