L’odorat du chien : un flair incontestable

Santé

Dans cet article, je vous propose d’explorer l’odorat du chien, sens particulièrement développé chez nos compagnons. Vous allez comprendre les capacités extraordinaires du nez de votre chien. Vous aurez aussi l’occasion de vous mettre dans sa peau pour pouvoir ressentir le monde à sa façon. Enfin, vous découvrirez comment nos amis les chiens nous rendent de grands services grâce à leur odorat développé.

Nous avons tous entendu parler des exploits des chiens de catastrophes ou d’avalanche qui sauvent de nombreuses vies lors de sinistres naturels. Nous avons tous entendu parler des chiens capables de localiser de la drogue ou des explosifs dissimulés dans les bagages, ceux qui retrouvent les victimes de crimes, ou les personnes disparues, etc. Sans compter les chiens qui ont parcouru des milliers de km pour retrouver leur famille.

C’est grâce à leur odorat super développé que nos amis les chiens sont capables de réaliser ces exploits. Ils ne sont pas les seuls dans le règne animal à sentir à la perfection, mais ils sont les mieux placés et les plus volontaires pour être formés à ces fins.

Les applications de l’odorat du chien au service de l’homme

L’odorologie est la science des odeurs. Elle consiste à former le chien à comparer et identifier différentes odeurs. Elle a été initialement utilisée par la police pour la détection et la répression, notamment en Hongrie pendant la guerre froide où elle a été particulièrement étudiée. Aujourd’hui, les applications se sont diversifiées et multipliées et on utilise l’odorat développé de chiens spécialisés dans de nombreux domaines.

 
Domaine de la santé
 
  • Identifier les formes agressives de cancers et détecter précocement certains cancers
  • Déceler rapidement la présence de bactéries nuisibles, même à de faibles doses
  • Détecter le virus covid 19 sur les porteurs sains,
  • Trouver les personnes susceptibles d’agir en tant que réservoirs à malaria et qui pourraient recontaminer les régions qui se sont débarrassées de cette infection.
  • Identifier très en amont et aider dans le développement d’un diagnostic fiable des personnes susceptibles de développer la maladie de Parkinson
  • Prévenir les personnes diabétiques lorsque leur taux de sucre dans le sang est trop faible.
Domaine de l’environnement
 
  • Trouver la présence de plantes invasives lorsque les parties aériennes ne sont pas encore visibles.
  • Détecter la présence de parasites et de leurs oeufs, comme l’insecte Fulgore tacheté, véritable ravageur des vignobles, fruitiers et forêts de certaines régions du Canada et des Etats-Unis. Certains chiens sont spécialisés dans la détection des puces et de leurs œufs.
  • Repérer les excréments d’orques qui flottent brièvement avant de couler pour pouvoir les dénombrer (les orques, pas les excréments…).
  • Trouver les truffes
Domaine de l’archéologie
 
  • Découvrir la présence de tombes ancestrales encore enfouies et invisibles (en Croatie par exemple).

 

 

Le saviez-vous ? Lorsque les chiens utilisent leur odorat d’une manière active, ils prennent la position typique appelée « nez à terre, queue en l’air ». Sauf bien sûr si l’odeur est en l’air, auquel cas ils hument l’air. odorat du chien : la posture du chien qui renifle

 

Comment fonctionne l’odorat du chien ?

Tout dans l’odorat du chien est optimisé.

La truffe

De par sa position à l’extrémité du museau et sa texture un peu granuleuse, la truffe a pour fonction de protéger le bout du nez. Elle est formée de sillons qui délimitent de petites zones hexagonales ce qui a pour effet d’augmenter la surface et de maintenir la zone humide. Et c’est important car c’est la truffe qui porte les narines qui vont inspirer l’air. D’autre part, les capacités olfactives augmentent avec le degré d’humidité. C’est pourquoi la truffe reste en général humide.

Le saviez-vous ? La couche la plus superficielle de la truffe de votre chien s’appelle la couche cornée. Sa surface présente une texture spécifique composée de petits créneaux qui sont uniques à votre chien : ce sont ses empreintes nasales qui sert à identifier les chiens, de la même manière que nous avons nos empreintes digitales. Une truffe humide augmente l'odorat du chien
   

 

Les narines

Les narines du chien présentent plusieurs avantages. Tout d’abord, les deux narines inspirent de manière indépendante. Donc la narine droite sent un flux d’air différent de la narine gauche. Cela permet au chien de déterminer précisément une source odorante.

Le saviez-vous? Les chiens utilisent de préférence la narine droite pour renifler les nouvelles odeurs ainsi que celles de leurs congénères et la narine gauche pour renifler les odeurs familières, celles qui sont intéressantes et non repoussantes, ainsi que les odeurs des autres espèces (comme les chats, les humains, etc.). Les chiens utilisés pour les détections se servent très probablement de leur narine gauche pour traiter les odeurs.
 

D’autre part, l’air rentre par le devant puis ressort par des fentes positionnées sur les côtés. Cela crée un petit tourbillon d’air qui va entrainer un nouvel apport d’air à chaque inspiration. A chaque inspiration, de nouvelles molécules odorantes pénètrent par les narines et s’ajoutent à celles déjà captées rendant le reniflement encore plus efficace.

Un reniflement actif

Le chien qui renifle est sur une piste D’ailleurs, lorsque le chien a trouvé une odeur intéressante, il va la renifler d’une manière active. Il va accélerer le nombre de ses inspirations et expirations par vagues de 3 à 7 reniflements, ce qui permettra à l’air de rester dans les cavités nasales et d’augmenter la concentration de molécules d’odeur.

 

A l’intérieur du museau, l’air inspiré est divisé. La plus grande partie est utilisée pour la respiration. L’autre partie, environ 15%, va passer par une cavité remplie de récepteurs olfactifs qui baignent dans un mucus. Le rôle du mucus est de maintenir la cavité humide et de piéger plus facilement les molécules d’odeur.

Les cellules des récepteurs olfactifs se projettent directement au niveau du bulbe olfactif du cerveau où les odeurs dissoutes vont être analysées, comparées, reconnues et mémorisées. Ces cellules sont ultra sensibles aux odeurs. Elles peuvent détecter des concentrations infimes d’odeur.

 

L’odorat du chien en chiffres : Non seulement votre chien possède 50 fois plus de cellules olfactives (300 millions), celles-ci sont aussi plus performantes que les nôtres et sont capables de trouver des odeurs à des concentrations infimes (100 millions de fois moins). Pour finir, la zone du cerveau du chien dédiée à l’analyse des odeurs est 40 fois plus grande que la nôtre (toute proportion gardée).

 

 

Pour vous donner une idée, si vous êtes capable de sentir une vaporisation de parfum dans une pièce, votre chien peut la déceler dans un lieu fermé de la taille d’un terrain de foot et vous donner la liste des ingrédients qui composent le parfum (voir la vidéo d’Alexandra Horowitz plus bas).

 

Ou bien, si on compare l’odorat du chien à la vue, ce que vous pouvez voir à 500 m, un chien pourrait voir clairement à 5000 km (d’après James Walker, ancien directeur du Sensory Research Institute de l’université de l’état de Floride).

L’organe voméronasal

En parallèle, le chien possède aussi un organe auxiliaire situé au-dessus du palais, au niveau de la paroi inférieure de la truffe, appelé l’organe voméronasal ou organe de Jacobson. Cet organe est spécialisé dans la détection des phéromones, c’est-à-dire des substances proches des hormones qui agissent comme moyen de communication entre individus d’une même espèce. Il sert dans la fonction de reproduction mais joue aussi un rôle dans le comportement social, notamment par le marquage territorial. Les phéromones se retrouvent plutôt dans les liquides comme l’urine. Le chien va lécher légèrement l’urine pour détecter la présence de phéromones. Elles vont lui permettre de savoir notamment si la chienne qui a déposé son urine est en chaleur.

Le saviez-vous? Les phéromones sont produites par les glandes anales et circumanales (autour de l’anus), par la glande supra-caudale (glande sur la surface supérieure de la queue), les coussinets et par le conduit auditif externe. Le chien qui renifle est capable de reconnaitre l’identité de l’individu qui a émis les phéromones

 

odorat du chien : le chien reconnait ses congénères

 

L’odorat du chien illustré : si votre chien pouvait parler…

Alexandra Horowitz, professeur à Columbia University, spécialiste de la cognition canine et auteur de plusieurs ouvrages sur le chien a posté sur Youtube une petite vidéo de 4 min sur l’odorat du chien sous forme de dessin animé. Ce petit film est une merveille pour expliquer simplement comment le chien « voit » avec son nez : How do dogs « see » with their noses ?  La vidéo est en anglais, mais vous pouvez sélectionner les sous-titres en français.

 

Je me suis inspirée de sa vidéo pour vous illustrer d’une manière humoristique l’odorat du chien.

Comme le dit Alexandra Horowitz, « ce que nous voyons et entendons à un moment donné, un chien va sentir une histoire ». S’il pouvait parler, voici ce que votre chien vous raconterait en promenade :

«BA-LADE ! BA-LADE ! DEHORS, VITE, VITE !

D’ailleurs, prendre l’air te fera du bien, à toi aussi mon humain, car ton patron t’a contrarié, je sens que tu es stressé. Allez, une petite léchouille pour te détendre, et on part. (Il ressent votre état émotionnel, il sait avec quelles personnes vous étiez)

Vous sortez de chez vous, votre chien hume l’air :

« Tiens, la voisine de droite est partie depuis longtemps aujourd’hui car je ne sens presque plus son parfum. Sa voiture manque d’huile. Tiens, elle a choisi une autre direction que celle qu’elle prend habituellement. » (Reconnaissance spatio-temporelle : Il peut « lire » dans le passé et donner les directions que les personnes ont choisies )

Puis il renifle sur le sol, vers le buisson qui borde la route. « Ah ! je reconnais bien Ralph, il est encore malade mais ça a l’air d’aller mieux. J’espère qu’on pourra se voir ! ». (il sait qui est déjà passé par là, et il est capable de connaitre l’état de santé de son congénère)

Il poursuit son chemin, au gré des odeurs.

« Tiens, Mr. Jardinier a planté un nouvel arbre. Il est le seul dans la rue à avoir cet arbre mais j’en ai senti un pareil là-bas, à trois rues d’ici, dans cette direction. » (chaque élément de l’environnement, vivant ou non vivant, a un profil odorant distinct ce qui lui permet de distinguer ce que c’est et où c’est situé géographiquement)

Arrivent le copain Ralph avec son humaine. deux chiens se reconnaissent en se reniflant

« Et Ralph, tu vas mieux aujourd’hui on dirait ! Et, mais ton humaine attend un petit humain ! Elle est au courant ? – Non, pas encore, ce sera la surprise ! (il détecte les hormones et ressent des choses « viscérales » qu’on ne peut pas voir)

 – Je sens que tu as vu la belle Ophélie ce matin! Quel veinard ! Elle a du chien quand même! (Idem, il ressent les hormones et repère le sexe de ses congénères).

 Bon, fini de communiquer, allons nous défouler tous les deux un peu ! » Dans leur jeu, les 2 loulous tombent sur une splendide odeur d’os faisandé. C’est Ralph qui le déterre en premier. Et là, pas touche ! Votre chien ressent que Ralph ne plaisante pas sur la nourriture et qu’il pourrait devenir agressif. Il est temps de reprendre la balade. (il ressent si l’autre animal est hostile ou amical)

A la fin de la promenade, vous rencontrez Mr Voisin de gauche. Il semble fatigué. Il a rendez-vous chez le docteur. « Oui, il vaut mieux aller consulter car il a une odeur spéciale. Heureusement ce n’est pas fort, c’est tout petit, ce sera facile à guérir ». (il ressent des choses « viscérales » qu’on ne perçoit pas)

Votre chien hume l’air cette fois. « Ah, tiens, la voisine de droite ne va pas tarder. Je sens son parfum se rapprocher. » Et effectivement quelques temps après, la voisine revient de ses courses et gare sa voiture devant sa maison. (En quelque sorte, notre chien prévoit le futur car il la sent arriver et il sait par où elle va arriver)

La promenade est terminée. Qu’il est bon d’aller se reposer en rêvant des merveilleuses effluves de la balade et de toutes les histoires qu’elles racontent…

 

Comment améliorer l’odorat de votre chien ?

Certaines races de chien sentent mieux que d’autres. Il semble que les chiens au museau allongé soient favorisés et que les races de chien au nez aplati soient moins efficaces.

Le saviez-vous? Le nez du chien lui sert aussi de climatiseur. Dans le nez se trouvent les cornets nasaux, fines lames osseuses recouvertes d’épithélium et de mucus. Ils constituent une large surface au-dessus de laquelle passe l’air inspiré. C’est à ce niveau là que l’humidité et la température sont régulés. En effet, pour garder la température de son corps normale (entre 38 et 39°c), le chien va haleter et « transpirer » par la langue. Plus il fait chaud, plus il halète, ce qui crée un courant d’air au niveau des cornets. Ce courant d’air va refroidir le sang qui passe dans cette région. Le sang ainsi refroidi va circuler dans le reste du corps et abaisser la température générale.

Plus le museau est long, meilleure est la régulation car plus grande est la surface d’échange. Donc si votre chien est brachycéphale (races à nez écrasé), il a plus de risque d’être sujet aux coups de chaleur.

Quelle que soit la race de votre chien, l’été, donnez lui bien à boire, et maintenez-le dans un lieu aéré et ombragé.

 

Les races de chien qui sont utilisées pour la chasse ont un flair particulièrement aiguisé. Pour ce qui est des chiens de détection, les races les plus souvent sélectionnées sont le chien de St Hubert, le beagle, le berger allemand, le labrador retriever, et le berger belge malinois. Pour ces chiens, posséder un puissant odorat est indispensable mais pas suffisant. Les chiens sont aussi choisis en fonction de leur tenacité, dynamisme et tempérament. Le profil du chien renifleur ne correspond d’ailleurs pas nécessairement au profil du chien de famille idéal.

Les chiens sont tous dotés d’un odorat développé (même si on l’a vu, il y a des différences entre races) mais trop souvent, nous ne leur laissons pas la chance de l’utiliser pleinement. La capacité qui est souvent mise de côté, est celle de laisser le chien sentir librement  au gré des odeurs. Cela lui permet entre autre de se repérer dans l’espace et de retrouver son chemin juste par l’odorat. Et pourtant cette faculté est une réelle joie pour le chien, et une super idée de jeu.

Flavie, notre intervenante comportementaliste et éducatrice canine vous a sélectionné une série d’activités qui stimulent l’odorat.

Activités qui stimulent l’odorat du chien

Au quotidien, laisser le chien renifler les odeurs en balade. C’est très important pour la communication avec ses congénères. De temps en temps, faire une balade sans donner de direction au chien et le laisser aller où il veut en reniflant.

A faire à la maison :

  • Donner à manger dehors dans l’herbe du jardin si le chien est nourri aux croquettes. Travail de l’odorat pour rechercher les croquettes. Cela évite aussi que le chien ne mange trop vite. Si pas de jardin, le tapis de fouille est une bonne alternative. Il en existe des « tout fait » mais il est facile d’en fabriquer un (il existe de nombreux tutos).
  • Jeu de piste de friandises : Cacher des friandises en suivant un parcours précis. Possible en intérieur comme en extérieur. Il est possible de varier les difficultés en utilisant des friandises plus ou moins odorantes ou en faisant des pistes plus ou moins difficiles.
  • Jouer à cache-cache avec son chien. Mettre le chien en position d’attente puis aller lui cacher son jouet préféré. Le chien doit utiliser son flair pour le retrouver. Nous pouvons l’encourager tout le long en lui indiquant s’il part dans la bonne direction ou non. Commencez par des cachettes faciles pour faire comprendre le jeu au chien et ne pas le décourager. Vous pouvez aussi vous cacher vous-même pour que votre chien vous retrouve.

A faire avec un encadrement :

  • Mantrailing : recherche de personnes. Le chien suit une piste plus ou moins longue pour retrouver des gens. Il est encouragé par son humain et tenu avec une longe détendue.
  • Cavage : recherche de truffes. Le chien est libre sur un terrain et apprend à chercher des truffes. C’est un flacon odorant qui est utilisé au début.

 

En savoir plus sur l’odorologie en tant que spécialité de la police technique et scientifique

Comment fait le chien pour reconnaitre et identifier un individu? Il va se fonder sur les 3 variables qui composent l’odeur humaine :

  • Une variable génétique qui reste la même toute la vie de l’individu.
  • Une variable endogène : ce sont les molécules odorantes ingérées lors de l’alimentation ou la prise de médicaments notamment.
  • Une variable exogène : ce sont les molécules odorantes qui restent sur la peau, dans les cheveux, etc. comme la cosmétique, le parfum, ou la cigarette.

Le chien est capable de reconnaitre un même individu dans le temps. Il va surtout tenir compte de la composante génétique mais pas seulement. Il est en effet capable de différencier de vrais jumeaux (monozygotes) car même s’ils ont une empreinte génétique identique, ils diffèrent par leur empreinte olfactive.

Les chercheurs essaient de mettre au point un « nez » artificiel, mais jusqu’à ce jour, aucun ne rivalise avec le nez du chien.

Il faut 2 années d’entrainement pour que le chien soit opérationnel  et qu’il atteigne la performance suivante :

  • Une sensibilité olfactive de 90%. Le chien est capable de réussir 9 identifications sur 10.
  • Une spécificité olfactive de 100% . 100% des rejets sont corrects, et il n’y a aucun faux positifs. Cela signifie que le chien ne va pas passer « à côté » du coupable, et il ne va pas « accuser » d’innocents.

D’ailleurs, il y a toujours 2 chiens qui s’occupent d’une même affaire pour pouvoir corroborer les résultats et qui travaillent séparément. Et chaque chien passe 2 tests où il doit reconnaitre 2 fois la même odeur du coupable parmi d’autres odeurs. Il est aussi testé sur une ligne « vide » où l’odeur du coupable n’est pas présentée. Il y a que des odeurs « d’innocents » Dans ce cas, le chien doit revenir près de son maitre sans avoir sélectionner d’odeurs vu qu’il n’y a pas celle du coupable.

 

En savoir plus sur la sélection des chiens de travail

Dans sa thèse sur les chiens d’utilité, le Dr vétérinaire Arnaud Portal explique que « ces chiens sont en général des chiens de grande taille, intelligents et ils sont choisis pour leurs caractères physiques et psychologiques. »

Passons en revue les différents paramètres de sélection.

  • Leur intelligence et leur faculté au dressage. L’intelligence est primordiale. Prenons l’exemple des chiens de détection qui ont été formés dans le domaine de la santé. Il a fallu « communiquer » au chien des concepts précis d’odeurs que l’homme ne sent pas et l’amener peu à peu comprendre et restituer ce qui était recherché.
  • Leurs qualités physiques : En plus de leur odorat très développé, ils doivent être physiquement vigoureux, dynamiques et musclés.

    Un chien de sauvetage trop lourd ou trop petit va être désavantagé quand il doit marcher sur les décombres ou dans la neige. De la même manière, on va choisir un chien à pelage court, car la neige peut s’accumuler sur le pelage long sous forme de cristaux et bloquer le déplacement du chien. La race privilégiée aujourd’hui est le Berger Belge malinois, plus léger et tonique que le Berger Allemand. Le chien doit être capable d’intervenir vite car le temps est compté. Il est entrainé à courir et sauter les obstacles facilement.
    Pour un chien de recherche ou de stupéfiant, la taille est moins importante. Aux Etats-Unis, on utilise souvent des beagles, chien de taille moyenne, mais dont le flair est particulièrement développé. En france, on utilise beaucoup les Bergers Allemands qui ont un odorat impressionnant.

  • Leurs qualités psychiques : Ces chiens doivent être confiants : ne pas craindre l’homme, ni les bruits de la vie quotidienne pour les chiens d’assistance, ni les bruits d’hélicoptères pour les chiens de recherche ou de sauvetage.
    Ils doivent être calmes et équilibrés, et être aptes à l’obéissance. En même temps, ils doivent être dynamiques sans être trop impulsifs.
    Les chiens tenaces, nerveux et acharnés au travail comme le sont les Bergers Français sont aussi favorisés lors de la sélection, car ils font d’excellents chien de sauvetage.
  • Seuls les mâles sont sélectionnés en recherche de stupéfiants et explosifs, même si les femelles ont un odorat plus développé. On ne les mélange pas pour ne pas déconcentrer les chiens dans leur travail. D’autre part les chiennes en chaleur ne sont pas opérationnelles.

Le couple homme-chien

Pour que le chien soit performant dans son travail, la relation avec son maitre est essentielle. Comme l’explique le Dr Portal, « il faut trouver un chien qui convienne à l’homme, mais aussi un homme qui convienne au chien ».  Pour une équipe de choc, on tient compte du profil psychologique du chien comme de celui de l’homme.

odorat du chien, le chien au service de l'homme : la relation homme chien est primordiale

 

En conclusion

Nos amis les chiens ne cessent de nous étonner. Naturellement, grâce à leur odorat et parce qu’ils sont de fins observateurs, nos compagnons de vie peuvent nous « lire » comme un grand livre ouvert. Ils perçoivent nos états d’âmes et nos états de santé, nous qui avons tant de mal à les reconnaitre. C’est pour cela qu’ils sont si réconfortants, de par leur simple présence et tout l’amour qu’ils nous donnent inconditionnellement.

En plus de ces qualités innées et naturelles pour eux, nos chiens s’épanouissent à nous faire plaisir et nous rendre service. Et utiles, nous venons de le voir, ils le sont, il suffit de regarder ces chiens d’utilité œuvrer pour nous et se servir de leur nez prodigieux pour sauver des vies et faire des découvertes.

A nous aussi d’en prendre soin, de les aimer et de les servir, eux qui le font avec autant de spontanéité envers nous.

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